Titre : | Chemins de la liberté : Le travail entre autonomie et hétéronomie | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Antonella Corsani, Auteur | Editeur : | Bellecombe-en-Bauges [France] : Editions du croquant | Année de publication : | 2020 | Importance : | 294 p. | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-36512-256-6 | Prix : | 20 € | Langues : | Français | Catégories : | Sociologie du travail ; Travail
| Mots-clés : | 'travail','coopérative','précariat','capitalisme','néolibéralisme','l'économie sociale' | Index. décimale : | E.03 Sociologie du travail | Résumé : | Ce livre d’une sociologue et économiste dans la lignée d’André Gorz, à la fois érudit et combatif, propose une analyse critique de la nouvelle étape du capitalisme : le capitalisme cognitif néolibéral. Un système d’esclavage sans maîtres, qui enferme les individus dans une sorte de « cage d’acier », pour reprendre l’expression de Max Weber, et qui condamne les travailleurs à l’hétéronomie (le contraire de l’autonomie). Cependant, des formes de résistance se développent, dans un combat pour la liberté. L’auteure, qui a cosigné en 2008 avec Maurizio Lazzarato un essai intitulé Intermittents et précaires (Éditions Amsterdam), mène ici une enquête sociale sur deux manifestations de cette résistance en France : le mouvement des intermittents du spectacle et les coopératives d’activité et d’emploi. Ces dernières, créées par des femmes, sont des projets d’autonomie comme processus collectif ; elles pourraient annoncer une sortie civilisée du capitalisme, comme l’espérait Gorz. | Note de contenu : | Au début du 21e siècle, le capitalisme cognitif néolibéral a fait de la reproduction de la vie biologique et sociale son « cœur de métier », de l’individu conçu comme entreprise un sujet sommé d’être autonome et de la concurrence un principe régulateur de la société. Le salariat se transforme, le travail mute. Accélérée par les technologies digitales, la métamorphose du travail et des relations de travail génère des « zones grises » entre le travail salarié et le travail indépendant classiques. Une multitude de nouvelles figures précaires du travail émergent dans ces zones, des figures doubles, en tension entre l’autonomie et l’hétéronomie. Autonomie contrainte et concurrence par la coopération sont les oxymores de la société du travail née des noces du capitalisme cognitif et du néolibéralisme.
Pourtant, c’est dans ces zones grises que des stratégies originales de résistance s’inventent. Il ne s’agit pas seulement de dire « non » à la raison néolibérale, il s’agit d’affirmer positivement, de manière pragmatique, par l’expérimentation politique et sociale, des formes économiques diverses. Plus précisément, un système de protection sociale mutualiste et une entreprise coopérative « sans patrons ».
Chercheuse impliquée, spécialiste des mutations du travail, des métamorphoses du salariat et de l’essor d’expérimentations socio-politiques originales, notamment dans le champ de l’économie sociale et solidaire, Antonella Corsani a accompagné ces mouvements inédits pendant plusieurs années en France. Ces histoires de résistance attestent une tension permanente vers la liberté comme autonomie véritable, dans un contexte où l’autonomie individuelle est, en quelque sorte, prescrite. Les collectifs de travail qu’elle a observées in situ désirent la mutualisation et la coopération. Leur but est d’accroître l’autonomie réelle de chacun·e et du groupe par l’interdépendance. Et des chemins de la liberté de s’ouvrir ainsi, à tâtons.
Antonella Corsani est sociologue et économiste, enseignante-chercheure à l’ISST-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire de recherches IDHES.
| En ligne : | https://editions-croquant.org/sociologie/650-chemins-de-la-liberte-le-travail-en [...] |
Chemins de la liberté : Le travail entre autonomie et hétéronomie [texte imprimé] / Antonella Corsani, Auteur . - Bellecombe-en-Bauges (France) : Editions du croquant, 2020 . - 294 p. ISBN : 978-2-36512-256-6 : 20 € Langues : Français Catégories : | Sociologie du travail ; Travail
| Mots-clés : | 'travail','coopérative','précariat','capitalisme','néolibéralisme','l'économie sociale' | Index. décimale : | E.03 Sociologie du travail | Résumé : | Ce livre d’une sociologue et économiste dans la lignée d’André Gorz, à la fois érudit et combatif, propose une analyse critique de la nouvelle étape du capitalisme : le capitalisme cognitif néolibéral. Un système d’esclavage sans maîtres, qui enferme les individus dans une sorte de « cage d’acier », pour reprendre l’expression de Max Weber, et qui condamne les travailleurs à l’hétéronomie (le contraire de l’autonomie). Cependant, des formes de résistance se développent, dans un combat pour la liberté. L’auteure, qui a cosigné en 2008 avec Maurizio Lazzarato un essai intitulé Intermittents et précaires (Éditions Amsterdam), mène ici une enquête sociale sur deux manifestations de cette résistance en France : le mouvement des intermittents du spectacle et les coopératives d’activité et d’emploi. Ces dernières, créées par des femmes, sont des projets d’autonomie comme processus collectif ; elles pourraient annoncer une sortie civilisée du capitalisme, comme l’espérait Gorz. | Note de contenu : | Au début du 21e siècle, le capitalisme cognitif néolibéral a fait de la reproduction de la vie biologique et sociale son « cœur de métier », de l’individu conçu comme entreprise un sujet sommé d’être autonome et de la concurrence un principe régulateur de la société. Le salariat se transforme, le travail mute. Accélérée par les technologies digitales, la métamorphose du travail et des relations de travail génère des « zones grises » entre le travail salarié et le travail indépendant classiques. Une multitude de nouvelles figures précaires du travail émergent dans ces zones, des figures doubles, en tension entre l’autonomie et l’hétéronomie. Autonomie contrainte et concurrence par la coopération sont les oxymores de la société du travail née des noces du capitalisme cognitif et du néolibéralisme.
Pourtant, c’est dans ces zones grises que des stratégies originales de résistance s’inventent. Il ne s’agit pas seulement de dire « non » à la raison néolibérale, il s’agit d’affirmer positivement, de manière pragmatique, par l’expérimentation politique et sociale, des formes économiques diverses. Plus précisément, un système de protection sociale mutualiste et une entreprise coopérative « sans patrons ».
Chercheuse impliquée, spécialiste des mutations du travail, des métamorphoses du salariat et de l’essor d’expérimentations socio-politiques originales, notamment dans le champ de l’économie sociale et solidaire, Antonella Corsani a accompagné ces mouvements inédits pendant plusieurs années en France. Ces histoires de résistance attestent une tension permanente vers la liberté comme autonomie véritable, dans un contexte où l’autonomie individuelle est, en quelque sorte, prescrite. Les collectifs de travail qu’elle a observées in situ désirent la mutualisation et la coopération. Leur but est d’accroître l’autonomie réelle de chacun·e et du groupe par l’interdépendance. Et des chemins de la liberté de s’ouvrir ainsi, à tâtons.
Antonella Corsani est sociologue et économiste, enseignante-chercheure à l’ISST-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire de recherches IDHES.
| En ligne : | https://editions-croquant.org/sociologie/650-chemins-de-la-liberte-le-travail-en [...] |
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