Titre : | La comédie de la culture | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Michel Schneider, Auteur | Editeur : | Paris [France] : Editions du Seuil | Année de publication : | 1993 | Importance : | 203 p. | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-02-019507-2 | Langues : | Français | Catégories : | Politique culturelle
| Résumé : | Il y a en France un ministère de la Culture, singularité dans une démocratie. Depuis 1981, ses intentions se multiplient: évenements, marchandises, consommations, la Culture semble diverse et vivante. N'est-ce pas? La fièvre indique un malaise.
Au dela d'une critique de la culture de cour, avec ses moeurs, grimaces, travers et ridicules, il faut analyser les tensions qui toujours existent entre art et politique, culture et pouvoir. Car menée par la gauche ou la droite, la politique culturelles recèle des risques.
Les arts ont peut-être le ministère qu'ils méritent, et le ministère les artistes qui le justifient. Que l'art divorce d'avec le sens, la forme, le beau, qu'il ne dise plus rien à personne, qu'il n'y ait plus d'oeuvres ni de public, qu'importe, du moment qu'il y a encore des artistes et des politiques, et qu'ils continuent à se soutenir: une subvention contre une signature au bas d'un manifeste électoral.
Le rideau tombe, il faut juger la pièce. Ministère de la Culture? Non, gouvernement des artistes.
Mais on ne gouverne pas la Culture, et elle n'est pas un moyen de gouvernement. rien n'est pire qu'un prince qui se prend pour un artiste, si ce n'est un artiste qui se prend pour un prince. |
La comédie de la culture [texte imprimé] / Michel Schneider, Auteur . - Paris (27, rue Jacob, France) : Editions du Seuil, 1993 . - 203 p. ISBN : 978-2-02-019507-2 Langues : Français Catégories : | Politique culturelle
| Résumé : | Il y a en France un ministère de la Culture, singularité dans une démocratie. Depuis 1981, ses intentions se multiplient: évenements, marchandises, consommations, la Culture semble diverse et vivante. N'est-ce pas? La fièvre indique un malaise.
Au dela d'une critique de la culture de cour, avec ses moeurs, grimaces, travers et ridicules, il faut analyser les tensions qui toujours existent entre art et politique, culture et pouvoir. Car menée par la gauche ou la droite, la politique culturelles recèle des risques.
Les arts ont peut-être le ministère qu'ils méritent, et le ministère les artistes qui le justifient. Que l'art divorce d'avec le sens, la forme, le beau, qu'il ne dise plus rien à personne, qu'il n'y ait plus d'oeuvres ni de public, qu'importe, du moment qu'il y a encore des artistes et des politiques, et qu'ils continuent à se soutenir: une subvention contre une signature au bas d'un manifeste électoral.
Le rideau tombe, il faut juger la pièce. Ministère de la Culture? Non, gouvernement des artistes.
Mais on ne gouverne pas la Culture, et elle n'est pas un moyen de gouvernement. rien n'est pire qu'un prince qui se prend pour un artiste, si ce n'est un artiste qui se prend pour un prince. |
|