Bienvenue dans le catalogue en ligne du centre de documentation conjoint de Smart et de Culture & Démocratie.
Le catalogue répertorie plus de 3000 ressources liées aux champs d’actions thématiques des deux organisations partenaires, parmi lesquels : sociologie de l’art et de la culture, politiques culturelles, mouvement coopératif, entrepreneuriat solidaire, économie sociale.
Une partie des ressources dite « vive » est directement accessible dans le centre de documentation, une autre partie est archivée.
Ce fonds documentaire multilingue regroupe des ouvrages scientifiques, des essais, des guides pratiques, des thèses, des revues, des dossiers, des publications sur supports numériques, ….
Toutes les ressources disponibles dans le centre de documentation sont en consultation libre sur place. L’emprunt n’est pas consenti. Photocopieuse disponible sur place pour la reproduction d’extraits.
A partir de cette page vous pouvez :
Retourner au premier écran avec les dernières notices... |
Détail de l'auteur
Auteur Stéphane Malfettes |
Documents disponibles écrits par cet auteur
Affiner la recherche
Art Press, 352. Broderie et art contemporain / Catherine Millet
Titre de série : Art Press, 352 Titre : Broderie et art contemporain Type de document : texte imprimé Auteurs : Catherine Millet, Auteur ; Richard Leydier, Auteur ; Stéphane Malfettes, Auteur Editeur : Paris [France] : Art Press Année de publication : 2009 Importance : 98 p Langues : Français Catégories : Art plastique Index. décimale : C.04. Arts plastiques Note de contenu : Celles, qui ont, sans aucun doute, posé la première pierre sont les artistes de l’avant-garde russe : Sonia Delaunay et Natalia Gontcharova. Membres actifs des avants gardes elles travaillent en égal des hommes. Natalia Gontcharova, qui est, avec son compagnon Larionov, à l’origine du « néo-primitivisme », cherche très tôt à transposer ses recherches plastiques aux arts décoratifs. Lorsqu’en 1914 Diaghilev - qui lui voue une véritable admiration - lui demande de créer les décors et costumes pour le ballet le Coq d’or, Gontcharova s’attache à allier folklore russe, notamment en s’inspirant des costumes populaires, et modernité. Comme dans sa création picturale où elle réaffirme le patrimoine oriental des arts traditionnels russe, qu’elle réinterprète en une formule moderniste, nous retrouvons la même profusion coloriste dans ces costumes à dominantes rouge et jaune. A l’inverse, les « uniformes » qu’elle conçoit pour les Noces de Stravinsky, que monte Diaghilev en 1923, sont à la limite de l’abstraction et ont perdu toutes traces de folklore pour laisser place à une uniformisation et une sobriété, qui ne sont pas sans lien avec la Révolution de 1917. Après cette dernière et dénuées de soutiens financiers, les artistes restées à Paris comme Sonia Delaunay, mettent de côté leurs productions picturales pour se tourner vers les arts décoratifs afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Ce choix économique et politique, recouvre aussi des enjeux esthétiques. Dès 1911, Sonia Delaunay ressent le besoin d’appliquer sa facture simultanée à d’autres supports. Ainsi en 1913, après avoir peint son « chef d’œuvre simultané »[1] Le Bal Bullier, elle crée sa première « robe simultanée », abolissant les frontières entre art et artisanat. Suivront des écharpes, des manteaux, des pyjamas, des costumes de ballets, qui relèvent tous du principe du collage[2]. Diffusées dans le monde entier, les créations de Sonia Delaunay bouleversent les codes de la mode, si bien qu’elles inspirent mêmes des poèmes à Tristan Tzara, Philippe Soupault et Joseph Delteil. Ces derniers chantent les couleurs vibrantes et les lignes dansantes de Sonia Delaunay. L’artiste voit dans ses créations l’occasion d’étendre l’art à la vie, d’animer, de donner vie à ses recherches plastiques. Sonia Delaunay est ainsi de toutes les révolutions. Avec sa boutique Simultanée ouverte en 1925, elle confirme l’évolution économique et sociale du statut de la femme - accession aux droits civiques, aux fonctions masculines - en raccourcissant la jupe, libérant la taille et négligeant la poitrine. Avec ses décors et costumes de ballets elle contribue à « l’utopie » de l’art total qui sera développé par les artistes de Stijl, du Bauhaus, et de Merz. Enfin, elle fait passer la femme, du statut de simple « petites mains » à celui de conceptrice, de créatrice à part entière, tout en impulsant l’institution des arts textiles comme art ayant droit de cité dans les écoles d’art, comme ce sera le cas au Bauhaus. Art Press, 352. Broderie et art contemporain [texte imprimé] / Catherine Millet, Auteur ; Richard Leydier, Auteur ; Stéphane Malfettes, Auteur . - Paris (8, rue François Villon, 75015, France) : Art Press, 2009 . - 98 p.
Langues : Français
Catégories : Art plastique Index. décimale : C.04. Arts plastiques Note de contenu : Celles, qui ont, sans aucun doute, posé la première pierre sont les artistes de l’avant-garde russe : Sonia Delaunay et Natalia Gontcharova. Membres actifs des avants gardes elles travaillent en égal des hommes. Natalia Gontcharova, qui est, avec son compagnon Larionov, à l’origine du « néo-primitivisme », cherche très tôt à transposer ses recherches plastiques aux arts décoratifs. Lorsqu’en 1914 Diaghilev - qui lui voue une véritable admiration - lui demande de créer les décors et costumes pour le ballet le Coq d’or, Gontcharova s’attache à allier folklore russe, notamment en s’inspirant des costumes populaires, et modernité. Comme dans sa création picturale où elle réaffirme le patrimoine oriental des arts traditionnels russe, qu’elle réinterprète en une formule moderniste, nous retrouvons la même profusion coloriste dans ces costumes à dominantes rouge et jaune. A l’inverse, les « uniformes » qu’elle conçoit pour les Noces de Stravinsky, que monte Diaghilev en 1923, sont à la limite de l’abstraction et ont perdu toutes traces de folklore pour laisser place à une uniformisation et une sobriété, qui ne sont pas sans lien avec la Révolution de 1917. Après cette dernière et dénuées de soutiens financiers, les artistes restées à Paris comme Sonia Delaunay, mettent de côté leurs productions picturales pour se tourner vers les arts décoratifs afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Ce choix économique et politique, recouvre aussi des enjeux esthétiques. Dès 1911, Sonia Delaunay ressent le besoin d’appliquer sa facture simultanée à d’autres supports. Ainsi en 1913, après avoir peint son « chef d’œuvre simultané »[1] Le Bal Bullier, elle crée sa première « robe simultanée », abolissant les frontières entre art et artisanat. Suivront des écharpes, des manteaux, des pyjamas, des costumes de ballets, qui relèvent tous du principe du collage[2]. Diffusées dans le monde entier, les créations de Sonia Delaunay bouleversent les codes de la mode, si bien qu’elles inspirent mêmes des poèmes à Tristan Tzara, Philippe Soupault et Joseph Delteil. Ces derniers chantent les couleurs vibrantes et les lignes dansantes de Sonia Delaunay. L’artiste voit dans ses créations l’occasion d’étendre l’art à la vie, d’animer, de donner vie à ses recherches plastiques. Sonia Delaunay est ainsi de toutes les révolutions. Avec sa boutique Simultanée ouverte en 1925, elle confirme l’évolution économique et sociale du statut de la femme - accession aux droits civiques, aux fonctions masculines - en raccourcissant la jupe, libérant la taille et négligeant la poitrine. Avec ses décors et costumes de ballets elle contribue à « l’utopie » de l’art total qui sera développé par les artistes de Stijl, du Bauhaus, et de Merz. Enfin, elle fait passer la femme, du statut de simple « petites mains » à celui de conceptrice, de créatrice à part entière, tout en impulsant l’institution des arts textiles comme art ayant droit de cité dans les écoles d’art, comme ce sera le cas au Bauhaus. Réservation
Réserver ce document
Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1312a C.04. MIL Livre Centre de doc Documentaires Disponible