Titre : | La surenchère : : l'horreur médiatique | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Marc Moulin, Auteur | Editeur : | Bruxelles [Belgique] : Labor | Année de publication : | 1998 | Importance : | 94 p | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-8040-1190-1 | Langues : | Français | Catégories : | Média
| Index. décimale : | C.02. Média | Résumé : | Comment est-on passé de la vulgarisation à la vulgarité? De la télévision pédagogique à la télévision assomoir? De la bande dessinée aux mangas? Du cinéma d'auteurs au corps movie? Du rock'n'roll au gangsta rap? Par la surenchère. Le toujours plus, toujours plus fort, toujours plus violent, plus sexe, plus sensationnel, plus rapide, de moins en moins divers et de moins en moins signifiant. Le propre de la surenchère, c'est évidemment qu'elle contient les germes d'un impossible retour en arrière. Comme en cuisine: plus on épice, plus on mangera épicé; plus on sucre, plus on aura "besoin" de sucré. Au point que ce qui est subtil passera un jour pour n'avoir plus de goût du tout, n'existera plus. La subtilité de la cuisine chinoise à l'origine est telle que pour l'adapter à l'exportation et à l'époque, on la truffe de glutamate de sodium, pour en exhausser la saveur. La surenchère désensibilise. Elle implique, elle exige après qu'on fasse plus fort.
Le danger ultime de la surenchère se présente quand, notamment, le public (le citoyen) perd la faculté de trier et de hiérarchiser les messages. De l'image de synthèse au mensonge publicitaire, tout concourt à émousser notre sens critique, à le détériorer et enfin à le faire s'évanouir. La distorsion de l'information, c'est par exellence le sujet que nous devons mettre au premier rang de nos priorités, car il s'agit d'un préalable: notre appréhension du monde, aujourd'hui, conditionne irrévocablement ce que nous en ferons demain. |
La surenchère : : l'horreur médiatique [texte imprimé] / Marc Moulin, Auteur . - Bruxelles (Belgique) : Labor, 1998 . - 94 p. ISBN : 978-2-8040-1190-1 Langues : Français Catégories : | Média
| Index. décimale : | C.02. Média | Résumé : | Comment est-on passé de la vulgarisation à la vulgarité? De la télévision pédagogique à la télévision assomoir? De la bande dessinée aux mangas? Du cinéma d'auteurs au corps movie? Du rock'n'roll au gangsta rap? Par la surenchère. Le toujours plus, toujours plus fort, toujours plus violent, plus sexe, plus sensationnel, plus rapide, de moins en moins divers et de moins en moins signifiant. Le propre de la surenchère, c'est évidemment qu'elle contient les germes d'un impossible retour en arrière. Comme en cuisine: plus on épice, plus on mangera épicé; plus on sucre, plus on aura "besoin" de sucré. Au point que ce qui est subtil passera un jour pour n'avoir plus de goût du tout, n'existera plus. La subtilité de la cuisine chinoise à l'origine est telle que pour l'adapter à l'exportation et à l'époque, on la truffe de glutamate de sodium, pour en exhausser la saveur. La surenchère désensibilise. Elle implique, elle exige après qu'on fasse plus fort.
Le danger ultime de la surenchère se présente quand, notamment, le public (le citoyen) perd la faculté de trier et de hiérarchiser les messages. De l'image de synthèse au mensonge publicitaire, tout concourt à émousser notre sens critique, à le détériorer et enfin à le faire s'évanouir. La distorsion de l'information, c'est par exellence le sujet que nous devons mettre au premier rang de nos priorités, car il s'agit d'un préalable: notre appréhension du monde, aujourd'hui, conditionne irrévocablement ce que nous en ferons demain. |
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